"Des ministres qui se servent plus de l'Etat qu'ils ne le servent"

Série (1/9)

Cette sentence du journaliste et rédacteur en chef de Marianne nous a inspiré pour produire une petite galerie de portraits de membres du gouvernement, qui n'hésitent pas à mettre la main à la poche, surtout quand il s'agit de la poche du Trésor public. Retour en quelques articles sur les dérives du pouvoir en place qui éclaboussent le Gouvernement depuis quelques semaines...

On s’aide bien entre frangins

On connaissait le jeu de « qui couche avec qui ? » qui consiste sur son lieu de travail à repérer et parier sur les personnes qui pourraient potentiellement coucher ensemble. Dans les ministères, les temps de RGPP et de réformes de toutes natures sont peu propices à rechercher l’âme sœur, ne serrât-ce que pour un 5 à 7 sur le rebord d’un bureau de sous-directeur…

C’est-à-dire qu’il y a tellement de beau monde dans la fonction publique d’Etat de nos jours, que la moindre incartade repérée par un chargé de mission peu vous valoir un blâme… Pour cause, une étonnante concentration de descendance ministérielle sur ce type de poste. A tel point qu’on joue plus volontiers à « qui est de la famille du ministre ? ».

Savez par exemple que la jeune Ludivine Olive, chef de cabinet du Ministre de la Justice Michèle Alliot-Marie, n’est autre que la nièce de cette dernière ? Aurore Longuet a, elle, réussi loin de sa famille comme chargée de mission pour la communication de Hervé Novelli, notre secrétaire d’Etat au commerce… A moins que son papa, le sénateur Gérard Longuet l’ait recommandée… Quant à Roselyne Bachelot, elle a su s’attacher les services des meilleurs. Isabelle Barnier, femme de l’ancien ministre de l’agriculture (et aujourd’hui commissaire européen, Michel Barnier) pointe au cabinet de la ministre de la Santé…